Pour protéger les locataires, protégeons la LDTR en votant NON le 5 juin prochain !

 

Cet objet a été refusé à 51,82% des votants à Genève, et même 63,69% des votants dans la circonscription des Pâquis - merci pour votre confiance !

 

Le 5 juin prochain, les citoyen-ne-s genevois seront appelés à se prononcer une nouvelle fois sur une tentative de démantèlement de la Loi sur les Démolitions, Transformations et Rénovations (LDTR).

Cette loi offre des protections étendues pour les locataires, notamment en plafonnant les loyers admissibles suite à des travaux. Or, ces protections ne plaisent pas aux milieux immobiliers et à leurs représentants au sein des partis politiques de droite, qui voient ainsi limitées leurs possibilités de profits. Le député MCG Ronald Zacharias en particulier s'est engagé à la démanteler : cette fois-ci, l'attaque porte sur le rétablissement de la pratique des congés-ventes.

Un titre fallacieux

Une fois de plus, l'objet soumis à votation porte un titre trompeur : "mesures de soutien en faveur des locataires et de l'emploi", clame sans vergogne le prospectus de vote. Mais qu'on ne s'y trompe pas, l'objet en question ne profiterait qu'aux propriétaires d'immeubles !

Les congés-ventes : qu'est-ce que c'est ? 

Dans les années 1980, les milieux immobiliers ont compris qu’ils pouvaient réaliser des bénéfices très importants en vendant des immeubles appartement par appartement, plutôt qu’en entier. Beaucoup d’immeubles locatifs ont été transformés en propriété par étage (PPE) et vendus au plus offrant. De nombreux locataires ont reçu un congé et ont dû choisir entre acheter leur appartement ou partir, jusqu'à ce que la LDTR soit venue mettre un terme à cette pratique (sauf dans le cas de ventes conformes à l'intérêt public).

La méthode change en 2016: ce sera « je ne te veux pas comme locataire si tu ne peux pas acheter ». Autrement dit, avec la loi 11408, les bailleurs choisiraient comme locataires uniquement ceux capables de payer le prix de vente. Il faudrait avoir suffisamment de revenus pour payer le loyer, mais aussi assez de fortune pour, à terme, acheter.

SURVAP s'oppose résolument à une telle érosion des protections des locataires, qui toucherait directement les Pâquis, un quartier en proie à une grande pression spéculative. C'est pour cette raison que nous avons décidé de nous joindre au comité référendaire, et que nous appelons nos membres à voter NON :

 

NON au démantèlement de la LDTR, une loi indispensable pour la protection des locataires à Genève !

NON à une révision qui favorise la vente des appartements plutôt que les baisses de loyer !

 

Liens utiles

 Arguments du comité référendaire

 Article de la Tribune de Genève du 16 mai 2016

Projet de loi PL 11408

 

Signez aussi les deux initiatives cantonales "Construisons des logements pour toutes et tous" - une réponse bien plus appropriée à la crise du logement !