Les préaux du quartier sont victimes de leur succès. Lieu de rencontre des jeunes du quartier bien après qu'ils aient terminé l'enseignement primaire, ils voient également arriver parfois des noctambules peu pressés de rentrer chez eux après la fermeture des bars, ou cherchant un lieu pour consommer des boissons achetées à moindre prix dans le commerce. Il en résulte des nuisances nocturnes et des incivilités - urine, bris de verre - qui obligent la direction de l'école à procéder à un nettoyage quotidien des lieux avant l'arrivée des enfants.

SURVAP participe depuis le début de 2013 à un processus consultatif avec le Service de la Jeunesse, la direction de l'école, la Maison de Quartier des Pâquis, l'Association des Parents d'Elèves et divers autres acteurs institutionnels et associatifs afin de trouver des pistes de solution qui éviteront la fermeture pure et simple des préaux. En particulier, SURVAP plaide depuis de nombreuses années pour le déploiement d'un dispositif de "correspondants de nuit" (aussi appelés "médiateurs de nuit"), dispositif axé sur la prévention et le dialogue qui a fait ses preuves dans d'autres villes confrontées à des problèmes similaires (Lausanne par exemple). En janvier 2021, un premier "projet-pilote" est enfin annoncé en Ville de Genève. Celui-ci devrait débuter au printemps, dans un quartier qui reste à définir.

Par ailleurs, en 2020, la question de l'aménagement des préaux de Pâquis-Centre dans le prolongement des travaux de rénovation de l'école a fait l'objet de vifs débats. Quelques années auparavant, au moment de l'élaboration par la Ville d'un concept d'aménagement, SURVAP et d'autres associations du quartier, de même que les enfants scolarisés dans cette école, avaient en effet été consultés pour dessiner collectivement le nouveau "visage" de ces préaux - en termes d'infrastructures, de jeux, de végétalisation, etc. La présentation du concept retenu dans sa forme définitive à l'automne 2020 (présentation tardive et intervenue suite à plusieurs relances des associations face au silence des autorités) a provoqué une grande déception pour les habitant-e-s et associations qui s'étaient impliqué-e-s dans ce processus participatif, tant le résultat était éloigné des attentes et souhaits exprimés lors de la consultation. Face aux vives contestations des associations, la Ville a finalement proposé une nouvelle concertation pour l'aménagement du préau côté lac, celui de l'autre préau étant malheureusement définitif et non-modifiable. Ce processus de redéfinition partielle, auquel SURVAP participe, est actuellement en cours et devrait durer au moins jusqu'à cet été.

 

Liens utiles et documentation

Rapport P-262A (168) de la Commission des Pétitions "Pour des préaux sûrs et sécurisés : fermeture nocturne pour utilisation diurne", 10 décembre 2012 

 Le Courrier du 16 octobre 2020 : "Un préau sans âme ni végétal"

Communiqué de presse des associations du 14 octobre 2020 : "Non à un préau indigne pour les 420 élèves de Pâquis-Centre"